Apprendre à demander de l'aide : clé de l'apprentissage et de l'humilité
Le poète britanique Charles Churchill a dit dans L’Adieu : «L’orgueilleux aimera mieux se perdre que de demander son chemin».
Dans le monde dans lequel nous vivons, l’autonomie est très valorisée. Les personnes qui se sont bâties seules sont davantage mises en avant pour leur courage. Et c’est vrai qu’il en faut une bonne dose de courage quand on n’a pas toutes les compétences et les connaissances pour y arriver.
Mais cela révèle aussi un aspect important de nos sociétés actuelles : l’individualisme. Attention, il ne faut pas confondre individualisme avec égoïsme ! Non, cela signifie que plus que jamais dans l’histoire de l’Homme, nous attachons de l’importance à ce que les personnes soient indépendantes et autonomes, et qu’elles puissent penser par elles-mêmes. Emmanuel Kant, un philosophe allemand, attachait d’ailleurs beaucoup d’importance au fait d’oser penser par soi-même – ce qui, à son époque, c’est-à-dire le 17/18ème siècle, n’était pas donné à tout le monde.
Demander de l’aide n’est pas toujours facile. Peur d’embêter, de passer pour un idiot.e, il est parfois difficile de franchir ce pas. D’ailleurs qu’en est-il pour toi ? Est-ce que tu as récemment demander de l’aide à quelqu’un ? Par exemple un parent, professeur, frère, soeur ou ami.e ? Ou au contraire, est-ce que tu demandes rarement de l’aide ?
Et pourtant, il y a un véritable enjeu de société dans le fait de demander de l’aide ! Car, en demandant de l’aide, on établit des relations de confiance avec les autres, et cela contribue à accroître l’intelligence collective.