La semaine dernière, les ados utilisateurs de Weeprep nous livraient leurs premières impressions après un mois d’expérience. Cette fois-ci, j’ai demandé aux parents de se prêter au jeu. En les interrogeant librement sur leur rôle d’éducateur et de guide, de nombreuses questions ont émergé. Parentalité positive, responsabilité, bien-être, futur du marché du travail… Autant de préoccupations qui varient en fonction de l’âge des enfants.
Les parents de jeunes ados attentifs aux compétences douces
Une gestion sereine du temps
Avant tout, ce qui m’a frappé c’est la différence d’attitude des parents en fonction de l’âge de leurs enfants. S’ils sont tous concernés par leur futur, leur degré d’angoisse augmente au fil des classes. 60% de parents d’élèves de 3ème et 80% de Terminale se déclarent stressés par le choix d’orientation de leurs enfants, contre seulement 30% en 6ème/5ème.
Je cherchais un outil durable. Pas un gadget qui mobilise encore du temps devant un écran. En 5ème, ma fille s’est déjà bien habituée à s’organiser toute seule. Elle est dans un établissement bi-lingue et a beaucoup de travail à la maison. Je trouve très important qu’elle garde une perspective plus large que ses cours de la journée. Je veux qu’elle se projette dans l’avenir pour vraiment faire plus tard le métier qui lui convient.
Rebecca, 43 ans, maman de Manuela, 12 ans ½
Rien de surprenant puisque les choix d’orientation s’effectuent en fin de parcours collège et lycée. Cependant, les raisons des craintes ne tiennent pas qu’à l’âge ou à la classe. Il parait tout à fait logique de s’inquiéter au moment où les jeunes sont confrontés à des choix cruciaux. Mais, un autre facteur rentre en compte. En effet, ceux qui s’emploient à trouver une solution d’orientation sur du long terme, appréhendent l’avenir avec davantage de confiance.
C’est pourquoi les parents d’élèves de début de collège tiennent globalement un discours plus serein. Ils savent que leurs enfants disposent encore de quelques années pour construire leur projet. Ils refusent de se laisser piéger par le calendrier.
Par ailleurs, ils ont conscience que les compétences douces sont incontournables pour s’insérer dans le marché du travail. Ils sont très sensibles aux séquences d’apprentissages proposées dans les podcast.
Ma femme est diplômée d’une grande école et s’ennuie dans son travail. Moi je suis autodidacte et j’ai monté mon entreprise grâce à ma persévérance, mon adaptabilité. Et aussi parce que j’ai su m’entourer des bonnes personnes. Je suis bien placé pour savoir que ce qu’on apprend à l’école ne suffit pas. Je suis totalement convaincu que l’école ne donne pas toutes les clés pour trouver sa voie. Coopérer, s’adapter, négocier sont des qualités fondamentales pour s’insérer dans la vie économique.
Tiago, 51 ans, papa d’Oscar, 13 ans
Responsabiliser les plus jeunes pour qu’ils s’emparent de leur avenir
De même, chez les parents des 11-13 ans, le champ des possibles est encore très ouvert. Les jeunes ont déjà leurs préférences dans les domaines enseignés, mais n’ont pas forcément conscience des débouchés métiers. Par conséquent, ils ne s’interdisent aucune envie, aucun rêve. Ce qui n’est pas vrai pour les plus âgés, poussés à davantage de pragmatisme. En fait, l’influence des notes est beaucoup plus prégnante à partir de la 4ème. Les parents remarquent un réel changement tant dans les contenus d’apprentissage que dans l’attitude de leurs enfants. C’est pourquoi certains parents m’ont confié saisir la chance de fournir un outil accompagnant leur ado de 11-13 ans vers une indépendance pensée et maîtrisée.
J’aime bien l’idée qu’il se débrouille tout seul. Je lui prête mon téléphone et il se connecte à son tableau de bord. C’est lui qui me dit s’il a une récompense ou terminé un défi. Il n’est pas très bavard. Du coup, c’est chouette, ça nous fait une occasion de discuter de ce qu’il a appris. En général, il ne me dit rien de ce qu’il fait à l’école. Comme je suis prof de français, il n’aime pas que je lui pose des questions sur le collège ! Mais là c’est différent avec les podcasts, on aborde des sujets de société et non les programmes de 6ème.
Hélène, 45 ans, maman de Gustave, 11 ans
Au moment de l’entrée en 6ème, les jeunes commencent à assumer seuls de nombreuses tâches :
aller seul au collège,
- préparer son goûter, ses affaires de sport,
- organiser son travail de maison,
- solliciter l’aide extérieur auprès d’amis,
- participer de plus en plus aux tâches ménagères…
Ils le font parfois avec beaucoup de bonne volonté, mais pour d’autres le cap de la 6ème peut être difficile à franchir. Certains parents m’ont expliqué avoir ressenti du désarroi chez leurs enfants, sommés de quitter l’enfance. En effet, pour des raisons d’organisation, de disponibilité, de mimétisme dans un groupe d’amis, les jeunes ados peuvent se sentir « abandonnés ». Ainsi, il n’est pas évident pour les parents de les réconforter tout en étant fermes sur les étapes à franchir. Heureusement, pour la majorité des jeunes de 6ème, si les premiers mois sont ardus, les routines s’installent au retour des vacances de la Toussaint.
La transition a été très difficile. C’est le petit dernier de trois garçons. Le passage en 6ème signifiait rejoindre les grands et passer dans le monde ado. Les deux premiers se sont vite habitués, mais lui n’était pas prêt. Avec sa maman, nous avons cherché comment lui redonner courage et se reprendre en main. Pour qu’il trace sa propre route. C’est important de se distinguer de ses frères. Et ça marche ! Il nous parle beaucoup de la ligne de vie. Il se rend compte qu’il a son propre vécu et ses centres d’intérêt. C’est très positif pour lui.
Nabil, 50 ans, papa d’Iliès, 12 ans
Maintenir le lien de confiance avec les grands ados
Pour les parents de lycéens, la coopération est primordiale pour consolider le lien de confiance qui les unit à leurs enfants. Ils souhaitent que leurs ados utilisent librement la plateforme d’activités, mais ils apprécient pouvoir participer à leur développement personnel.
Au départ, ma fille m’a dit qu’elle voulait utiliser une application pour trouver son orientation scolaire. Je n’étais pas trop partante, mais elle l’avait testé et était vraiment emballée. Puis après j’ai vu que j’avais accès à un tableau de bord. Ça m’a tout de suite plu parce que je veux absolument garder le lien avec elle. Lui montrer que ce n’est pas parce qu’elle est grande que je ne m’intéresse pas à ce qu’elle fait, à ses choix.
Catherine, 47 ans, maman de Lucie
En effet, même si cela peut paraître contradictoire, les parents d’ados plus âgés se connectent plus volontiers pour suivre l’avancement de leurs enfants. Ils sont en moyenne 30% de plus à accéder à leur tableau de bord. C’est un moyen pour eux de maintenir un lien instauré depuis la petite enfance. Une sorte de fil conducteur, de lien logique parent/enfant qui perdure malgré l’autonomie avérée de leur grand·e ado.
Exemple de tableau de bord parent dans l’application Weeprep
Si vous voulez également témoigner de votre expérience, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire. Nous sommes tous parents et éducateurs et avons tous à apprendre les uns des autres !